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Autrefois considérées comme de la naïveté, elles sont aujourd’hui essentielles : la gentillesse et l’empathie émergent dans le leadership

Tout au long de ma carrière, on m’a dit que j’étais une personne naïve, « trop gentille » et, ce qui est peut-être le plus mémorable, que « l’empathie ne fait pas avancer les choses ». En réaction, j’ai tenté le détachement, en espérant que cette attitude m’aiderait à être perçu comme une personne sévère et crédible. Mais, cela n’a pas fonctionné, parce que ce n’était pas moi.

Tout au long de ma carrière, on m’a dit que j’étais une personne naïve, « trop gentille » et, ce qui est peut-être le plus mémorable, que « l’empathie ne fait pas avancer les choses ». En réaction, j’ai tenté le détachement, en espérant que cette attitude m’aiderait à être perçu comme une personne sévère et crédible. Mais, cela n’a pas fonctionné, parce que ce n’était pas moi.

Aujourd’hui, les traits de caractère qui sont intrinsèques à ma personne sont enfin reconnus comme des qualités essentielles à un leadership efficace.

Pendant des décennies, le leadership a été synonyme de sévérité, d’esprit de décision et de détachement émotionnel. La bienveillance, l’empathie et la vulnérabilité, par exemple, étaient souvent considérées comme des faiblesses, en particulier dans les environnements aux enjeux élevés. Les dirigeantes et dirigeants devaient être stoïques, sûrs d’eux et inflexibles; on accordait peu de place aux nuances émotionnelles. Être « trop gentil » ou « trop empathique » était considéré comme de la naïveté, un handicap dans le monde concurrentiel des affaires.

Mais le monde a changé et le leadership aussi.

L’émergence d’organisations axées sur des objectifs précis, la priorité accordée à la santé mentale et la complexité croissante des défis mondiaux ont créé un nouveau paradigme de leadership. Les traits de caractère qui étaient considérés comme des handicaps sont aujourd’hui reconnus comme des actifs stratégiques. La gentillesse et l’empathie ne sont plus des qualités marginales, mais des facteurs de réussite dominants.

Ce changement n’est pas seulement philosophique; il est étayé par des données. Des études menées par des organisations telles que Harvard Business Review et McKinsey montrent que des dirigeantes et dirigeants empathiques améliorent l’engagement du personnel, la collaboration et l’innovation. Dans un monde où la fidélisation des talents et l’adaptabilité sont essentielles, les dirigeantes et dirigeants qui établissent des liens humains sont plus performants que ceux qui s’appuient uniquement sur l’autorité.

Pourquoi l’empathie et la gentillesse donnent-elles des résultats

L’empathie, ce n’est pas une question de douceur, mais de discernement. Elle permet aux dirigeantes et dirigeants de comprendre les différents points de vue, d’anticiper les besoins et d’instaurer la confiance. En période d’incertitude, les leaders empathiques offrent une sécurité psychologique, nécessaire à la créativité et à la résilience. De même, la gentillesse favorise la loyauté et le sentiment d’appartenance. Lorsque les gens se sentent valorisés au travail, ils donnent le meilleur d’eux-mêmes.

Même la perception de la naïveté, souvent liée à l’ouverture et à l’idéalisme, est en train d’être redéfinie. Les dirigeantes et dirigeants qui osent croire au bien commun, qui choisissent la transparence plutôt que la manipulation et qui donnent la priorité aux relations à long terme plutôt qu’aux gains à court terme prouvent que « naïf » peut être synonyme de visionnaire. Ces personnes ne ferment pas les yeux sur le risque, elles choisissent simplement une voie différente vers le succès, une voie enracinée dans l’humanité.

La généralisation de ces caractéristiques est aussi générationnelle. Authenticité, inclusivité et intelligence émotionnelle, voilà ce que les millénariaux et les personnes de la génération Z attendent de leurs dirigeantes et dirigeants. Ils sont à l’origine d’un changement culturel où l’empathie prime sur l’ego et la collaboration, sur la supervision.

Conclusion : L’avenir appartient aux dirigeantes et dirigeants centrés sur l’humain

Le leadership ne consiste plus à commander à partir du haut, mais à établir des liens à partir du centre. Aujourd’hui, les dirigeantes et dirigeants les plus efficaces sont ceux qui assument leur humanité, dirigent avec compassion et n’ont pas peur d’être considérés comme « trop gentils ». Ce qui était perçu comme de la naïveté est aujourd’hui reconnu comme du courage.

Au moment où les organisations tentent de s’y retrouver dans la complexité et le changement, les dirigeantes et dirigeants qui se démarqueront sont ceux qui comprennent que l’empathie n’est pas une qualité négligeable, elle est un atout. 

La gentillesse n’est pas une faiblesse, c’est une force. Et être humain, ce n’est pas un défaut, c’est l’avenir.

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